Chrysalide

« La cabane » est l’une des étapes d’un long voyage, là le pèlerin peut se reposer et reprendre des forces avant de continuer sa progression. En effet, l’itinéraire du marcheur est bordé de vallées, surmonté de haute collines, il longe des rivières, traverse de verts pâturages, mais également de sombres forêts où il sera facile de se perdre.

Les pieds usés par la longue marche, l’horizon à perte de vue, chaque pas sera une conquête de l’inconnu. Marcher ou mourir, brûler son carburant, ses illusions, détruire son corps, aller au bout de soi-même. Atteindre le stade imaginal (imago) n'est pas une option pour le voyageur. Car s'il arrête sa progression il restera au stade de larve.

Cependant, pour que la métamorphose s’opère, il est nécessaire de passer par le stade intermédiaire, celui de la chrysalide (la nymphe), entre la larve et l’imago. Ensuite seulement il parviendra au terme de son voyage.

La chrysalide est une métaphore de la cabane. Trouver un lieu en sécurité pour construire son cocon afin de rentrer à l’intérieur de soi(e)-même. Se connecter avec sa part sacrée et blessée, symbolisée par une femme enveloppée dans un drap de lin, peinte à la bombe sur une couverture de survie.

Ces couvertures de survie sont juxtaposées tel un voilier-temple, mais aussi un miroir dans lequel le spectateur ou la spectatrice contemple son propre reflet. Une invitation à l’introspection, au calme et à la méditation avant de reprendre son envol.

Cette œuvre créée entièrement in situ se concentre donc sur le stade de la nymphe.

 

Crédits vidéo : Chant, musique et images : Jeremy Ferrington (JEZ)
Mixage et mastering : Turbotraktor

 


Balade littéraire

Virginia Woolf : Les vagues