Les tentes

Des structures noires comme de petites chapelles, des corps étrangers dans ce paysage. De près, on distingue des constructions semblables à des tentes : un tissu fin, très fin, tendu sur des perches, ancré dans le sol par des sardines et des cordes.

Le tout est entouré d'une enveloppe chatoyante,

dès que, depuis l'intérieur, on remonte la fermeture éclair

La lumière traverse les surfaces sombres. Le petit espace t'engloutit ;

un lieu

un refuge

un abri

une maison transportable, tendue, ici ou ailleurs. Invisible pour le monde extérieur, tu entends le vent, la pluie, tu sens la chaleur ou le froid, le jour et la nuit. Tu es allongé·e, caché·e, exposé·e.

Tu es seul·e, les murs sont minces.

 

P.S. N'hésite pas à entrer à l'intérieur de l’œuvre...

 


Balade littéraire

Kim Thúy : Ru